Le maître des dragons de Fabrice Colin

Après un mois d'exclu sur bit-lit.com, voici mon avis sur Le Maître des dragons.

" L'ombre de l'Empereur s'étendait. Et je comprenais qu'il n'existait qu'une seule façon de lui échapper : il fallait que je tue cet homme." 1717 Nouvelle-Angleterre. Au coeur de la nuit, un jeune homme sans mémoire échoue sur la plage. Cet inconnu, nommé Thomas Goodwill, a oublié qu'il revient du Davv Jones Locker ; le paradis sous-marin des pirates. Il n'est sûr que d'une chose : un être cruel et tyrannique, qui n'est autre que l'Empereur lui-même, a juré sa perte. Il n'a qu'un espoir, lier son salut à celui de la flamboyante Mary Wickford.

Thomas Goodwill échoue sur une plage où un homme le recueille. Lorsqu'il se réveille il se trouve chez Dorchester, un dresseur de dragon qui lui explique que le jeune homme travaille pour lui, que le dresseur est son Maître. La mémoire de Thomas, cependant, reste obscurcie par dix années manquantes. Il ne se souvient que de son enfance passée sur les mers aux côtés de Wild Stark, mais de ce qui lui est arrivé de sept à dix-sept ans, il ne se rappelle rien.
Puis un jour, des événements vont conduire notre jeune ami à quitter les dragons et à devenir pirate afin de sauver son Maître, afin d'affronter l'Empereur.
Mais on ne tue pas l'Empereur facilement et sa quête ne fait que commencer. Il va devoir passer beaucoup d'épreuves que lui impose son lourd destin afin de pouvoir être prêt et armé pour affronter l'ennemi de tous, afin de mettre un terme au règne de cet être malveillant.
L'Empereur qui, de son côté a vu sa mort, sait qu'elle arrivera de la main d'un amnésique qu'il recherche désormais sans relâche.

Le Maître des Dragons est un roman riche et complet, car comme le dit la quatrième de couverture, Thomas Goodwill a réellement vécu quatre vies totalement différentes entre son enfance avec le pirate Wild Stark et son présent. Cela permet à l'auteur toutes les extravagances possibles et lui donne la possibilité de s'amuser avec son personnage, de lui faire vivre mille aventures. On se retrouve donc avec un livre de fantasy rempli de pirates qui sentent bon les grandes aventures marines et les auberges, mais aussi de créatures étranges et fantasques... ainsi que des dragons.

Thomas Goodwill est un personnage très attachant et sur lequel nous apprenons beaucoup de choses. Ceci est dû au fait que le capitaine écrit ses mémoires permettant ainsi à Colin de nous raconter l'histoire du personnage de son enfance jusqu'à ce moment présent. Ce « conte de ma jeunesse », comme il est appelé, n'est présent que durant la première partie du livre mais nous permet de cerner réellement Thomas. Seul trou dans ce récit, les fameuses 10 années qui manquent à sa mémoire. Mais bien sûr, nous aurons le droit de savoir ce qu'il s'est passé durant cette période.

Certains personnages sont réellement bien construits et on s'y attache très rapidement, je pense notamment à Picaroon Jack, Castillo, le capitaine David Hawks... et comment ne pas aimer Abigaïl, la femme aux chats ?
Les relations entre les dives personnages nous permetent d'autant plus de nous attacher à eux car Fabrice Colin a réussit à les rendre vivants. On sent passer les émotions et lorsque Thomas se lie d'amitié avec Castillo, tout est là pour que nous le vivions et le ressentions vraiment.

L'histoire quant à elle est réellement palpitante, comme déjà dit, c'est un savant mélange de piraterie pure pour l'ambiance et de fantasy pour le déroulement. Sa quête le fera voyager et rencontrer une foule de personnages aussi variés que des indiens ou des bûcherons. Le terme « quête » est réellement approprié pour son aventure puisque, qu'est-ce qu'une quête si ce n'est ce long voyage dans divers lieux, avec diverses rencontres, afin d'atteindre un but ultime ?

L'ennui est une chose inexistante dans ce roman, on y est happé et il se passe toujours quelque chose de prenant. De la première à la dernière page, nous sommes emmenés par la plume de Colin à travers les Amériques pour un voyage dont on ressort pantois. Il s'avère que la plume du Monsieur est en plus des plus agréable à lire, on se retrouve très rapidement sur le pont du bateau, dans la taverne, sur la plage de cette île au paysage paradisiaque pouvant presque sentir les odeurs de la mer. Et comme les héros ne visitent malheureusement pas uniquement des paysages idylliques, nous avons aussi la tristesse de nous retrouver parfois dans des lieux qu'on aurait évité dans le monde réel et qui nous rapprochent encore un peu plus des personnages de par leurs péripéties. Et que dire du Davy Jones Locker ? Rien, car ça c'est à vous de le découvrir chers lecteurs et lectrices.

Le Maître des Dragons est un roman de fantasy tout public, il n'empêche que beaucoup de messages et de questionnements y paraissent. Notamment sur Dieu, Dorchester voulant prouver au monde que les Dragons étaient là avant l'homme (peut-être même une référence de la part de l'auteur pour nous parler de dinosaures) et puis comment ne pas penser religion alors que nous parlons Inquisition ?

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