La cité de la nuit de Dean Koontz

Après une semaine d'exclu sur bit-lit.com, voici mon avis sur La cité de la nuit de Dean Koontz.

Le projet insensé de Victor Helios, alias Frankenstein, semble ne plus avoir de limites. La guerre qui verra la fin de l'humanité est pour bientôt et des machines de chair, serviles et cruelles, remplacent peu à peu les personnalités les plus influentes de La Nouvelle-Orléans. Les inspecteurs O'Connor et Maddison, seuls humains à affronter le diabolique milliardaire, ne peuvent compter que sur l'aide de Deucalion, ce géant défiguré qui fut la toute première créature du Dr Frankenstein. Mais voici que l'ordre parfait de Victor Helios se dérègle insidieusement : çà et là, des membres de la Race nouvelle rejettent les interdits, manifestant, pour certains, le désir d'avoir des enfants, s'automutilant ou développant des pulsions suicidaires, pour d'autres. L'heure de la révolte aurait-elle sonné ? Après Le Fils prodigue, le deuxième volet de la trilogie Frankenstein.

Attention, ce livre est la suite direct du Fils Prodigue et il était impossible d'en parler sans spoiler des événements du premier tome de la trilogie. Alors si vous n'avez pas lu Le Fils Prodigue et voulez conserver la surprise, passez votre chemin !

Une demi-journée seulement s'est écoulée depuis la fin du premier tome et Carson et Michael sont désormais en plein dans ce qui pourrait s'apparenter à la quatrième dimension. Les membres de la Race nouvelle les entourent et ils le savent. Ils ne peuvent plus faire confiance à personne et pour gagner cette guerre, il vont devoir passer par des moyens peu catholiques.
De son côté, Victor Hélios, alias Frankenstein, sait que les deux inspecteurs sont sur sa piste depuis leur affrontement contre Jonathan Harker. Il lance alors deux membres de la Race nouvelle après eux : deux tueurs professionnels qui semblent pourtant n'être qu'un joli petit couple, Cindi et Benny. Ils aiment prendre leurs proies vivantes et s'amuser avec eux, les démembrer, les décapiter. Cindi, cependant, a un énorme problème... elle rêve d'avoir un enfant. Pour les membres de la Race nouvelle qui ne sont pas prévus pour se reproduire (ils n'ont pas d'utérus) et ne sont pas programmés pour penser ainsi, cela peut être dangereux. Benny a peur pour lui si Victor l'apprenait, car sans Cindi, Benny serait inutile.
Autres nouveaux personnages, Nick et Gunny travaillent tous deux à la décharge où Victor envoie les membres de la Race ancienne qu'il a remplacé et les « ratés » de la Race nouvelle. Lui est un Gamma et elle obéit donc à ses ordres, étant une Epsilon.
Randall Six quant à lui est arrivé chez les O'Connor et pénètre enfin la maison... mais sur ce point, en dire plus serait trop en dire.
Erika cinq est là depuis moins d'une journée et pourtant elle est confrontée à énormément de chose : la violence sexuelle de son génie de mari, la défaillance d'un des domestiques et d'autres choses encore... tout cela va lui faire se poser beaucoup de questions; questions pouvant entrainer des prises de conscience, chose que Erika quatre avait déjà fait... à ses dépens.
Victor ne voit pas que son empire s'effondre, et pourtant, même Annunciata, sa « secrétaire » qui n'est pourtant qu'un cerveau relié à un ordinateur se met à avoir des « bugs ».

La suite de cette histoire en 3 tomes semble plus longue à démarrer, mais cela ne vient que du fait que l'effet de surprise du premier est moins présent dans les premières pages. Cependant, très vite, l'auteur nous met dans le bain et son imagination nous propose tant d'autres surprises. On prend également un plaisir immense à retrouver Michael et Carson et leur relation ambiguë pleine d'humour (surtout les piques qu'ils se lancent et les vannes de Michael).

Le côté malsain déjà présent dans le premier (notamment avec la scène de la manucure) est de nouveau présent et l'est même plus. Les membres de la Race nouvelle commençant à avoir des défaillances, ce sont des déviances étranges qui nous sont proposées. Et avec ces nouveaux personnages que sont Cindi et Benny ou encore Nick et Gunny, nous auront de quoi rassasier notre soif de bizarrerie car niveau malsain, les employés de la décharge sont doués. Leur propos insensés prononcés avec un tel calme, voir une excitation nous glace le sang, quant à leurs actes...
Là encore, certains membres de la Race nouvelle qui voient leur programme défaillir nous semble attachants car ils gagnent une conscience. Et c'est d'ailleurs toujours l'un des points importants du récit car comme le premier, il nous démontre que ce qui sépare l'humain de la machine, c'est bel et bien la conscience, les sentiments, le libre arbitre. Dans celui-ci, on fait également beaucoup référence à la famille, au foyer, au bonheur familial ou même à l'épouse dévouée et évidemment à Dieu, concurrent indirect de Victor.

L'un des seuls regret que l'on peut avoir est le même que pour le premier, on ne voit pas assez le très charismatique Deucalion.

Contrairement à beaucoup de second tome, La Cité de la nuit n'est pas un simple livre qui fait la liaison entre le premier et le troisième, il est le début de la fin, on sent monter la chose tout au long du livre et la fin nous laisse sur les fesses, impatient de voir ce chaos inéluctable qui approche à pas de géant.

Avec son style toujours aussi agréable, ses chapitres courts, sa panoplie de personnages attachants et d'idées, M. Koontz continue de nous satisfaire et nous offre une suite dans la continuité du premier, c'est a dire prenante et de qualité.

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