L'amant ténébreux de J.R. Ward

Une guerre fait rage à l’insu des humains. Six vampires protègent leur espèce contre la Société des éradiqueurs. Ces guerriers sont regroupés au sein de la mystérieuse Confrérie de la dague noire. À sa tête, Kolher, leader charismatique et implacable…
L’un de ses plus fidèles guerriers est assassiné, laissant derrière lui sa fille, une magnifique jeune femme, une sang-mêlé qui ignore tout de son destin. Et c’est à Kolher qu’il incombe de faire découvrir à Beth le monde mystérieux qui sera désormais le sien…

Beth travaille pour un journal. Elle aimerait couvrir de supers évènements mais son boulot, c'est de relire ou de retravailler les articles de ses collègues. Et même si elle retravaille le tout en profondeur, elle n'est jamais citée. Cela la frustre et lui rappelle à quel point sa vie est monotone et sans saveur. Entre son patron qui la drague sans détour et Butch, un flic, qui fait pareil, quand elle rentre chez elle et se retrouve seul avec son chat, elle ne peut que constater que tout est... plat.
Par chance, sa vie va changer. Elle ignore qui elle est réellement. Car Beth a du sang vampire en elle, résultat d'un amour entre un suceur de sang et une femme humaine. Elle est une sang-mêlé. Le soucis, c'est que les vampires, bien qu'ils naissent ainsi, ne le deviennent réellement qu'à l'âge de 25 ans, lorsqu'ils passent la transition. Et c'est ce que s'apprête à vivre Beth alors qu'elle ignore son état.
Audasz est un vampire. Audasz fait partie de la Confrérie de la Dague Noire, l'unité d'élite des vampire qui protège la race contre la Société des Eradiqueurs (aucun rapport avec Nightside). Mais surtout Audasz est le père biologique de Beth. Depuis toujours, dans l'ombre, il la surveille, veille sur elle et suit son évolution. Bientôt approche sa transition et il s'inquiète pour elle. Car la transition est un passage difficile pour le corps et parfois... les gens n'y survivent pas. Il aimerait que la personne qui l'accompagne dans sa transition soit Kholer, tout simplement le roi, le plus puissant et le plus influent des vampires. Kholer refuse... Mais Audasz, quelques minutes seulement après sa confrontation avec Kholer, meurt. Avant sa mort, il avait écrit une lettre pour Kholer lui demandant encore de s'occuper de Beth... Pour Audasz et pour respecter sa dernière volonté, le roi se décide à se charger de la jeune-femme.

Voilà un résumé qui nous met directement en tête qu'on a affaire à de la romance, certes, mais l'histoire de romance est un point de l'histoire car il y a surtout l'univers. La guerre entre les vampires et les éradiqueurs, la mythologie des vampires made in Ward. Parce qu'il faut le savoir, elle s'est amusé la petite dame. Elle nous a pondu un truc qui tranche littéralement avec les connaissances que l'on peut avoir sur les vampires. Je ne vais pas m'amuser à vous faire les différences entre vampires classiques et vampires Wardiens (on en aurait pour un certain temps) mais on se plonge dans son univers avec plaisir et intérêt. On ne se perd pas car il est très accessible, on comprend tout très rapidement et puis, pour les gens qui auraient du mal, un « glossaire » se trouvant au début rappelle certains termes comme le hellren ou la shellane.
Les personnages sont probablement l'un des points forts de ce livre. Surtout les personnages officiant dans la confrérie, évidemment. Les guerriers. Ils ont tous leurs caractères, leurs particularités et ont tous un quelque chose qui fait qu'on accroche. On retient rapidement les noms de Zadiste et Rhage qui sont mes préférés ou encore Visz. Évidemment, les tomes fonctionnant par « couple », c'est bien sûr Kholer qui est mis en avant dans ce tome mais les autres membres ne sont pas en reste.
Du côté des méchants (le roman étant écrit à la troisième personne nous permet de voir les deux côtés de la balance) aussi nous sommes servis. Les Eradiqueurs ne sont certes pas beaucoup mis en avant mais M. X, l'un des plus importants est très prenant.
Son univers, J.R. Ward le maîtrise. Son intrigue aussi. Cela dit, je trouve que l'aspect guerre entre les vampires et les éradiqueurs passe rapidement au second plan. On se plait plus à suivre la vie des membres et l'histoire d'amour entre Kholer et Beth que leur combat contre les bad guy. Est-ce un problème pour un livre qui, de toute façon, reste de la romance ? Non, je ne pense pas, mais c'est vrai que j'ai le sentiment que, pour le moment, ce combat n'est que prétexte pour mettre en place les personnages. Personnages qui, encore une fois sont très bons.
Les sentiments retranscrits nous atteignent. C'est ce qu'on demande à de la romance et sur ce plan, J.R. Ward continu de faire ce qu'il faut. Que ce soit au niveau de l'amour entre deux personnages, de respect au sein de la confrérie (et ceux malgré certaines fortes têtes) ou encore d'amitié. Car dans ce tome, une amitié va naître entre deux personnages et je n'en dirai pas plus car cela se passe presque vers la fin, mais j'ai vraiment beaucoup aimé.
Autre chose qui est propre au genre, le sexe. Eh oui. Et bien voilà un point qui m'a quelque peu déçu pour ce premier tome. Les scènes sont présentes mais parfois arrêtées net. Pour être clair, on a droit aux préliminaires et le chapitre fini. Est-ce que quand vous êtes au lit avec une femme ou un homme, vous appréciez qu'elle ou il vous dise : « bon, bah voilà, fin du chapitre, bonne nuit » après les préliminaires ? Non ? Bah moi non plus et c'est un peu ce qui se passe (je dis ça mais il faut savoir que ça concerne une scène, pas toute). Moi, j'aime quand ça va jusqu'au bout, voilà tout. Ensuite... je ne sais pas, c'est une question de goût j'imagine et, n'ayant qu'un point de comparaison pour ce genre de littérature, je dirais que je préfère les scènes chaudes des livres de Sherrilyn Kenyon à ceux de la Confrérie de la Dague noire... Pour l'instant.
Concluons (oui, j'aime bien finir les critiques de romance en parlant sexe ;-D) en disant que J.R. Ward à créé un monde, un univers vraiment riche. Vraiment. Des personnages très attachants et même si, de par son genre, il restera un roman de gare (que je n'aime pas ce terme), il est un excellent livre de romance paranormale à l'univers blindé et à l'action presque enivrante. Si les tomes suivants trouvent le juste milieu entre la romance et l'action, que l'accent sur le sexe est mis, que la guerre entre les gentils et les méchants prend de l'ampleur, alors on aura la confirmation que La Confrérie de la Dague Noire est la série à lire absolument, la best aux USA d'après Milady. Il est fort probable qu'ils disent vrai.

5 commentaires:

  1. Très belle chronique jeune assassin ;)

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  2. Excellente chronique Eddie ^^ ca me donne envie de la lire, décidément je vais jamais m'en sortir avec ma pal vu tout ce qui vient s'y ajouter !

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  3. Va falloir lui trouver une petite place alors, ;-)

    Merci pour vos com, c'est aussi ça qui fait vivre le blog.

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  4. On a bien fait d'échanger des bouquins, tu as su l'apprécier beaucoup plus que moi.

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