True Blood volume 1 deTischman, Huehner

Chez Merlotte. L’orage gronde derrière les vitres, trop fort pour être tout à fait naturel.
Sookie et les habitués de Bon Temps vont bientôt comprendre qu’ils ont été piégés par une créature qui se nourrit de leurs émotions… et promet de les tuer un par un si sa faim n’est pas assouvie.
Pour survivre, ils devront lui livrer leurs secrets les plus honteux.

Une histoire entièrement inédite par le producteur et les scénaristes de la série télévisée.

Chez Merlotte. Il pleut dehors. A l'intérieur l'ambiance est habituelle. Jason drague, Tara et Lafayette papotent. Sookie sort les poubelles. Dehors, un être tapi dans l'ombre attend son heure. Cet être est un démon indien. Le démon shaloop. Celui-ci se nourrit des confessions les plus intimes et les plus honteuses des gens. Il attend encore un peu, que tous les membres de la scène entrent en jeu. Une fois fait, il se manifeste au Merlotte et alors... c'est le chaos. Qui est-il ? Il dit qu'une des personnes présentes lui a causé du tort, mais qui ? Sookie ? Sam ? Éric ? Ils finiront par l'apprendre, après de longues séances de confessions.


L'histoire de cet épisode inédit de True Blood supervisé par Alan Ball et scénarisé par David Tischman et Mariah Huehner laisse légèrement sceptique. Elle est très clairement en dessous de ce que l'on trouve dans la série télé. Elle n'est cependant pas à jeter puisque certaines des confessions sont réellement prenantes (coup de cœur pour celle d'Éric, de Sam et de Bill), d'autres, comme celles de Sookie ou Lafayette sont très intéressantes pour en apprendre plus sur leur passé. Celle de Jason est très... chaude.

Un point fort pour ce comics, l'univers de la série est réellement bien retranscrit. Que ce soit dans les dialogues qui sont fidèles au caractère des protagonistes ou aux débordements de coquinerie auxquels la série nous a habitué. En lisant d'ailleurs, on est pris par cette fidélité à la série. On entend les voix des personnages dans nos têtes et on retrouve Éric comme on l'aime. Franchement, c'est le point fort de ce comics, cette ambiance vraiment fidèle.

Les dessins sont de David Messina sauf pour les flashbacks, les confessions (Messina en a tout de même signé). Là, une petite palette d'illustrateurs s'est amusé avec leurs styles propres. Du coup, chaque histoire a son cachet. Coup de cœur pour ceux de Messina évidemment, mais aussi pour les flashback de Bill et Sam, ainsi que la toute dernière confession dont je ne parlerai pas.

Donc malgré son histoire assez simpliste de démon qui se nourrit des confessions les plus honteuses des gens, on se retrouve avec un comics agréable. De l'action, l'ambiance de la série et des graphismes appréciables. Cependant... déçu de ne voir Jessica qu'à la fin.

Si l'élément que l'on apprend à la fin du récit est le thème qui sera mis en avant dans un potentiel second volume, nous sommes sûrs d'avoir quelque chose de qualité supérieure car l'histoire promet plus de choses qu'un huit-clos au Merlotte.

Le volume est augmenté par des images de la série, des couvertures alternatives à la fin (comme d'habitude) et surtout d'un « making-of » où l'on voit comment le scénario d'un comics est travaillé.

Une lecture en demi teinte donc, mais qui nous fait passer un bon moment à Bon Temps et qui nous fait tout de même espérer un volume 2 plus poignant au niveau de l'intrigue.

3 commentaires:

  1. Ton avis vient conforter un autre que j'ai lu, et je ferai donc l'impasse sur le comics ^^

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  2. Les adaptations de livres en comics, ce n'est pas trop mon truc. En général, je trouve que le trait du dessinateur ne correspond pas à l'idée que je me fais, au cours de la lecture...

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  3. Oui mais là c'est l'adaptation de la série télé du coup les images sont bonnes... mais c'est vraiment l'histoire qui je pense aurait pu être un truc beaucoup plus sympa. Franchement c'est LE point noir. Et sinon les Dossiers Dresden je l'avais trouvé proche de ce que j'imaginais mais c'est vrai que Frankenstein de Dean Koontz c'était beaucoup moins le cas, notamment un perso qui est devenu noir dans le comics. Faut presque essayer de se convaincre de lire un comics a part entière pour ne pas avoir envie de comparer quand on lit une adaptation, mais ça on le sait c'est un truc impossible.

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