Lune noire de Sherrilyn Kenyon

Susan Michaels végète dans la rédaction d'un journal à sensation spécialisé dans le paranormal. Toutes ces histoires de vampires et de loups-garous la laissent de marbre, jusqu'au jour où un chat qu'elle vient de récupérer se métamorphose, au beau milieu de son salon, en un superbe colosse qui se prétend Chasseur de la Nuit. Soudain, avant même d'avoir eu le temps d'éclater de rire, son appartement est la cible d'une attaque sauvage...
 
Susan travaille pour un canard surnaturel. Son patron Léo la met sur un sujet. Une personne portant le pseudo "L'ange de la nuit" publie de drôle de chose sur un blog. Elle annonce travailler pour un homme pouvant se changer en chat. Susan n'est pas ravie puisqu'elle reste nostalgique de l'époque où elle était une vraie journaliste d'investigation. Cependant, son enquête pourrait devenir plus sérieuse quand son amie vétérinaire Angie l'appelle et lui dit que son mari policier Jimmy veut lui parler. Il aurait des informations sur les disparitions d'étudiants survenues quelques temps plus tôt. Susan se dit "chouette, un sujet bien réel qui me permettra de revenir sur le devant de la scène". Mais quand elle arrive au cabinet vétérinaire et rencontre Jimmy, il se met à lui parler de vampires, à la limite de la paranoïa. La voilà replongée dans une histoire loufoque. Pour rassurer le policier, elle prend alors un chat en quittant les lieux, cette astuce permettrait de ne pas éveiller les soupçons des vampires qui le surveilleraient.
La voilà dans sa voiture, rentrant chez elle avec un chat alors qu'elle en est allergique, lorsqu'elle entend une voix dans sa tête. Elle n'y prête pas attention jusqu'à ce que le chat semble aller très mal, une fois chez elle. Le collier qu'il porte semble l'étouffer. Dans l'optique de ne pas avoir de soucis avec son amie, elle tente de lui ôter mais n'y parvient pas. La voix dans sa tête, une voix d'homme, lui dit alors de tirer plus fort. Ce qu'elle fait, causant une déferlante d'éclair. Quand tout redevient calme, elle se retrouve en compagnie d'un homme nue, le chat ayant disparu.

 
Voilà avec un peu plus de précision ce que donne le synopsis de ce Lune Noire. J'aurai pu pousser jusqu'à l'attaque dont parle la 4ème de couverture mais je ne vais pas faire le résumé complet du livre dans cette chronique. Sachez juste qu'elle n'arrive pas alors qu'elle n'ait "eu le temps d'éclater de rire".

Deux points forts sont à souligner dans ce tome 10 de la saga des Dark-Hunters. Mais j'y reviendrais en fin d'article. Car pour le moment, penchons-nous sur les personnages. Notamment Susan qui, comme souvent dans les livres de l'auteur, parait cruche. Naïve au plus haut point, la jeune femme va penser pendant des pages et des pages que le bellâtre qui se trouve dans son salon est le résultat d'une plaisanterie orchestrée par Léo. S'en suit alors un échange tantôt lourd tantôt marrant entre Susan et Ravyn, le fameux bellâtre qui pense alors que Susan est en fait un écuyer. Il va falloir du temps à l'une pour comprendre que tout est réel, que son bellâtre est en fait un Chasseur de la nuit et un garou, et à l'autre pour que Susan n'est en fait qu'une simple journaliste étrangère au monde des Chasseurs et des Démons.
 
Par chance, le côté cruche (encore et toujours, comme souvent dans les livres de l'auteur) fini par se révéler moins cruche, plus ancrée dans le monde qui l'entoure et plus combative aussi. Déterminée, entêtée. Concernant Ravyn, on se retrouve avec un personnage solitaire, qui n'aime pas être entouré au point de fuir les autres. Le soucis, c'est qu'on à l'impression que Kenyon tente tous les quelques tomes de nous ressortir un personnage aussi bon dans son côté sombre et torturé que le fut un Zarek ou un Valérius. Ravyn est réussi mais... "habituel" et moins profond que les deux précédemment cités. On attend qu'elle varie un peu ses hommes, à la limite un nouveau Talon (qui pourtant n'est pas mon tome préféré) serait sympa à voir. Un mec qui aime manger ses beignets avec son café, entouré de gens dans un salon de thé tous les jours. Cependant on fini par s'attacher à lui et à son histoire qui explique son comportement (histoire très intéressante au demeurant) et c'est tout ce qu'on demande.
 
Leur relation est évidemment toujours un ersatz de Roméo et Juliette avec cet amour impossible. Pour rappel, si un Chasseur de la Nuit peut coucher avec une femme et la jeter comme un mouchoir ensuite, il n'a pas le droit de s'attacher. On apprend dans ce tome qu'il n'a également pas le droit de coucher avec un écuyer, pas même une fois (Oui, Susan devient écuyère au final, faisant du malentendu du départ une réalité). Double difficulté donc pour ce héros sans âme et sa dulcinée. Certes, on retrouve donc un élément similaire à chacun des tomes, mais l'avantage est que Kenyon maitrise sa série et qu'elle arrive toujours à nous ajouter de petites subtilités qui fait qu'on a pas l'impression de relire toujours la même histoire d'amour. Et puis, quand on prend un Dark-Hunters dans les mains, on sait à quoi s'attendre. Et dans celui-ci c'est bien mené.
 
Ce tome apporte un autre élément à saluer, on en apprend un peu plus sur le fonctionnement de la vie des écuyers et du Conseil. Passant de ceux qu'on passait seulement utiles à aller récupérer les fringues des Chasseurs dans les pressings quand le soleil est levé à ceux qui sans eux, les Chasseurs ne resteraient pas longtemps sur terre. On retrouve d'ailleurs Otto qui fut jadis l'écuyer de Valérius et on le découvre donc un peu plus, montrant un personnage avec du potentiel qui, je l'espère, sera réutilisé par Kenyon. On note surtout le retour d'un ancien écuyer qui a désormais sa série.
 
L'histoire de ce tome est prenante. Stryker est de retour et veut s'emparer de Seattle. Pour ça, il va mettre en place un plan qui va impliquer les humains, les Appolites et les Démons. Certains humains travaillant en effet pour le chef des Démons, c'est une première. Et il apparait très vite à Susan que l'un de ses humains est quelqu'un de haut placé puisque l'attaque qu'elle subit chez au début du livre et menée par des policiers. Les infos la nomme déjà comme coupable du meurtre de ses propres amis (Angie et Jimmy meurt, cela se passe aussi au début du livre) avec la complicité de Ravyn. Ils ont donc été piégés. Ce qui donne au roman une dimension thriller. Qui est donc cet humain qui a piégé Susan en la désignant comme coupable ? Et c'est là l'un des deux points forts et, surtout, original de ce tome. L'aspect thriller. Même si la révélation tombe un peu à plat, ce qui ne serait pas arrivé dans un livre d'un auteur habitué du genre. Ca reste quelque chose de nouveau pour cette série et ça c'est bien !
Ce tome va également beaucoup traité de la famille. Ravyn étant un garou, il fait parti d'une meute et celle-ci l'a rejeté, je vous laisse découvrir pourquoi. Mais de ce fait, on est très pris par sa vie et son passé, par ce qui fait que son père et ses frères ne veulent pas de lui. Pas même dans le sanctuaire qu'ils tiennent à Seattle, endroit pourtant soumis à des règles stricts qui les obliges à accepter la présence de Ravyn.
 
Pouf ! J'ai fini et donc, comme je n'ai fait que les survoler, les points forts et originaux de ce tome sont donc l'aspect thriller et bien sûr, le fait que le Chasseur de la nuit soit EGALEMENT un Garou. On a eu des tomes avec un Chasseur qui n'avait jamais perdu son âme, un autre qui en fait, avait échangé son âme avec une autre personne et par deux fois, on a eu des garous. Mais jamais encore elle nous avait proposé un garou-chasseur. Un Were-Dark-Hunter. Chose qui implique beaucoup de chose pour Ravyn, notamment en ce qui concerne de se téléporter à travers le temps et l'espace, c'est fini pour lui. A contrario, il peut sortir la journée sous la forme de chat, même si cela lui est douloureux, il ne flambe pas. Bref, cela apporte un grand plus à ce tome et à la série.
 
Lune Noire n'est pas mon tome préféré, mais il en est pas loin car c'est un des meilleurs tomes de cette saga qui ne cesse de nous surprendre.
 
Eddie

2 commentaires:

  1. Excellente chronique mon chou, cela m a un peu remise dans l histoire , vu qu il y a un bail que je l ai lue ....
    Bisous

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  2. Merci ;) Oui les chroniques permettent aussi ça : se rappeler des évènements si lointain ;-)

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